Ousmane Sonko, actuel Premier ministre du Sénégal, a maintenu une communication caractérisée par une posture agressive et belliqueuse malgré son changement de responsabilité depuis le 2 avril dernier. Ancien opposant virulent au régime de Macky Sall, Sonko semble avoir conservé cette attitude même après sa nomination à la tête du gouvernement suite à la victoire électorale de Bassirou Diomaye Faye le 24 mars.

Depuis son accession au poste de Premier ministre, Sonko a été critiqué pour ses déclarations controversées. Par exemple, lors d’une conférence avec Jean-Luc Mélenchon à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar le 16 mai, il a abordé la question de l’homosexualité au Sénégal, affirmant que bien que réprimée par la loi, elle était tolérée et gérée. Cette déclaration a provoqué une vague de réactions et a conduit à l’arrestation de Bah Dakhaté et Cheikh Tidiane Ndao, activiste et prêcheur respectivement.

Plus tard, le 11 juin, lors d’une intervention devant des jeunes au Grand Théâtre de Dakar, Sonko a critiqué la presse pour ce qu’il a qualifié de publication de fausses informations sans sources fiables, menaçant implicitement les médias qui continuaient à le critiquer.

En outre, Sonko a également visé la magistrature, promettant de nettoyer le système judiciaire et de nommer de « vrais magistrats ». Ses critiques envers des figures du pouvoir judiciaire, comme le président du Conseil constitutionnel Mamadou Badio Camara, ont exacerbé les tensions au sein de la magistrature.

Sa gestion de la communication en tant que Premier ministre a été marquée par des confrontations avec la presse, la classe politique et même le parlement. Par exemple, il a conditionné la présentation de sa Déclaration de politique générale (DPG) à des réformes spécifiques de l’Assemblée nationale, menaçant de tenir sa DPG en dehors de cette institution si ses conditions n’étaient pas remplies.

Ces prises de position publiques et souvent virulentes ont suscité des réactions mitigées, avec des critiques concernant son style de communication jugé parfois excessif et conflictuel. Certaines figures de l’opposition et des médias ont également exprimé des préoccupations quant à la manière dont Sonko gère son rôle de Premier ministre dans le contexte politique actuel du Sénégal.

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