Les autorités américaines ont officiellement accusé l’Iran d’être responsable d’un cyberattaque visant la campagne de l’ex-président Donald Trump. Les autorités ont porté cette accusation après avoir révélé, le 10 août, une intrusion informatique qui a compromis des communications internes et des informations sensibles liées à la campagne.
Dans un communiqué conjoint, la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI), et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) ont déclaré avoir observé une intensification des activités cybernétiques iraniennes lors de cette période électorale. « Nous avons constaté des activités plus agressives de l’Iran durant ce cycle électoral », ont-ils précisé, soulignant que ces actions incluent la tentative de compromettre la campagne de Donald Trump.
Le 10 août, l’équipe de campagne de Trump avait rapporté avoir été victime d’un piratage, affirmant que des « sources étrangères » avaient divulgué des communications internes ainsi qu’un dossier sur J.D. Vance, le colistier de l’ex-président républicain.L’équipe de campagne avait implicitement accusé l’Iran, accusation renforcée par un rapport de Politico, qui avait reçu des courriels anonymes contenant des informations sur la campagne.
En réponse à ces événements, les agences américaines de renseignement ont exprimé leur inquiétude quant aux tentatives de l’Iran de contacter des individus ayant un accès direct aux campagnes présidentielles des deux principaux partis. Le communiqué conclut en dénonçant les efforts iraniens pour semer la discorde et saper la confiance dans les institutions démocratiques américaines.
Les tensions entre les États-Unis et l’Iran dans le domaine de la cybersécurité ne sont pas nouvelles. En 2016, un précédent piratage avait visé le Parti démocrate, influençant l’élection présidentielle en faveur de Donald Trump, un acte alors attribué à la Russie. Cette nouvelle accusation contre l’Iran renforce les préoccupations concernant l’intégrité des élections américaines à l’approche de la présidentielle de 2024.