Une reconversion politique inattendue
Macky Sall devient chef de l’opposition après les législatives anticipées du 17 novembre. La liste Takku Wallu, qu’il dirigeait, arrive deuxième derrière Pastef.
Maintien dans ses bastions traditionnels
Malgré sa défaite nationale, Macky Sall conserve ses bastions historiques. Il remporte les départements de Kanel, Matam, Ranérou Ferlo, Goudiry et la diaspora d’Afrique centrale. Cette performance marque une légère résilience face à la montée de Pastef.
Fin de l’influence d’Amadou Bâ
Amadou Bâ, leader de Jamm ak Njariñ, termine troisième des législatives. Il remporte Podor et quelques sièges proportionnels, mais perd son statut de chef de l’opposition. Désormais, Macky Sall occupe ce rôle stratégique défini lors du dialogue national.
Un retour nécessaire pour exercer son rôle
Macky Sall, exilé au Maroc depuis la dernière présidentielle, devra revenir pour assumer ses fonctions. Le rôle de chef de l’opposition ne peut être exercé à distance. Cependant, sa popularité actuelle limite sa capacité à rivaliser avec Ousmane Sonko, le leader charismatique de Pastef.
Un statut aux privilèges presque présidentiels
Selon la Commission politique du dialogue national, le chef de l’opposition bénéficie de nombreux privilèges. Ces droits incluent un passeport diplomatique, une sécurité renforcée, un budget de fonctionnement et des locaux officiels. Il peut être consulté par le président et représente l’État lors de missions officielles.
Une continuité conditionnée
Le mandat du chef de l’opposition coïncide avec celui du président. En cas d’incapacité, démission ou décès, son parti désigne un successeur. S’il rejoint la mouvance présidentielle, le candidat arrivé troisième aux dernières présidentielles prend automatiquement le relais.