Une contestation arbitrale vire au drame
Dimanche 1er décembre, 56 personnes ont péri dans une bousculade en Guinée. La contestation d’une décision arbitrale a entraîné des jets de pierres de la part des supporteurs. Ces violences ont provoqué une panique générale, menant à des bousculades mortelles.
Réactions des autorités
Le gouvernement a confirmé ce bilan dans un communiqué diffusé à la télévision nationale. Le Premier ministre Bah Oury a exprimé sa consternation et appelé au calme via le réseau social X. Les autorités locales travaillent pour rétablir l’ordre et assurer la sécurité des habitants.
Escalade des violences
Des supporteurs en colère ont envahi le terrain et incendié le commissariat de Nzérékoré. Ce chaos s’est produit lors du « Tournoi de la refondation », organisé en l’honneur du général Mamadi Doumbouya. Ce tournoi reflète un soutien apparent à une éventuelle candidature du chef de la junte.
Une transition politique incertaine
Engagements non tenus de la junte
La junte s’était engagée à transférer le pouvoir à des civils avant fin 2024. Cependant, elle a annoncé qu’elle ne respecterait pas cette promesse. Plusieurs représentants soutiennent désormais la candidature de Doumbouya à la présidentielle.
Obstacle constitutionnel
La « charte de la transition » interdit aux membres de la junte de se présenter aux élections. Malgré cela, le gouvernement continue d’organiser des initiatives perçues comme des appuis indirects à Doumbouya.
Répression des oppositions
Les autorités interdisent les manifestations et musèlent les médias critiques. De nombreux opposants sont emprisonnés, poursuivis ou contraints à l’exil. Des disparitions récentes de militants soulignent une répression grandissante contre les voix dissidentes.
Incertitudes électorales
Les scrutins pour le retour à l’ordre constitutionnel sont prévus pour 2025. Un avant-projet de Constitution, rejeté par l’opposition, attend encore d’être soumis à référendum. Cette incertitude politique renforce les tensions sociales et l’instabilité en Guinée.