La situation est tendue à Diamniadio, où plus de 126 travailleurs de l’hôtel Radisson ont été licenciés, selon eux, « sans raison valable ».
Parmi eux, des cadres et des soutiens de famille, qui se disent abandonnés par la direction du complexe hôtelier. Celle-ci affirme toutefois avoir respecté les dispositions des articles L60 à L62 du Code du Travail et invoque des « motifs économiques » pour justifier sa décision.
Les travailleurs licenciés dénoncent avec fermeté cette explication et appellent l’État du Sénégal à intervenir. Pour Omar Dia, délégué du personnel, les raisons avancées par la direction sont fallacieuses. Il rappelle que les travailleurs concernés étaient sous contrat à durée indéterminée (CDI) depuis 2017, année d’ouverture de l’hôtel.
« Aujourd’hui, ils sont exclus comme des malpropres », déclare-t-il, rejetant l’argument économique. Selon lui, la direction a écarté les chefs de département sénégalais pour les remplacer par des étrangers, entraînant ainsi des coûts élevés pour l’hôtel.
Les syndicalistes pointent également du doigt l’Inspection du travail de Rufisque et le Directeur général de la Société de Gestion des Infrastructures Publiques, qu’ils accusent de soutenir la direction de l’hôtel au détriment des travailleurs.
« Dame Mbodj nous avait promis une résolution rapide du problème après plusieurs rencontres. Mais, quatre mois plus tard, rien n’a été fait, alors qu’il est régulièrement présent à l’hôtel. Avec l’arrivée des nouvelles autorités, tous les avantages acquis ont été perdus », ont regretté les syndicalistes, qui appellent à des mesures urgentes pour mettre fin à cette crise.