Dans son édition d’hier mercredi 8 janvier 2024, le journal EnQuête a révélé à sa Une les « connexions douteuses » du nouveau Directeur général d’Air Sénégal, El Hadji Tidiane Ndiaye. « L’entreprise privée Iris, dont il est le principal promoteur, représente au Sénégal plusieurs compagnies ayant des intérêts concurrents avec Air Sénégal. » Il a loué cet appareil à la compagnie GetJet Airlines pour 2900 euros l’heure de vol, soit 1 million 400 mille euros par mois. Ce contrat en dry leasing a suscité beaucoup de bruits dans les couloirs d’Air Sénégal où certains cadres ne comprennent pas pourquoi la location d’un seul avion A320 est facturée à plus du double de la location de 4 autres avions du même type.
« La location de cet A320 à 1 million 400 mille euros le mois est plus chère que la location de nos 4 autres avions A320 réunis, qui coûte 600 mille euros le mois. Il y a donc 800 mille euros de différence », dénonce notre interlocuteur.
Choix hasardeux dans la gestion de la flotte
Ce qui intrigue encore plus dans cette affaire, nous confie-t-on, c’est que le nouveau DG a préféré louer un Boeing 777 en wet-leasing plutôt que de réparer un des deux Airbus A330neo que le Sénégal a acheté neuf et qui est actuellement cloué à Orly. « L’appareil doit récupérer ses moteurs Rolls-Royce, à qui Air Sénégal doit 3 millions 800 mille euros », ajoute notre source, qui estime que le choix le plus judicieux pour un bon manager aurait été de réparer son propre avion pour éviter les nombreux surcoûts qui ont longtemps plombé Air Sénégal dans son envol.
La vérité sur la dette d’Air Sénégal
Concernant la dette que le pavillon sénégalais traîne depuis plusieurs années, notre interlocuteur nous confie qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer outre mesure. Selon lui, « on parle de 100 milliards de francs CFA de dette, alors qu’en réalité 65% de ce montant correspond à la Redevance pour Développement des Infrastructures aéroportuaires. La dette actuelle d’Air Sénégal s’élève en réalité à 16 milliards CFA ». Selon notre source, « la dette relative à la RDIA ne doit pas être considérée parce qu’on ne la reverse pas à l’État ».