La situation des finances publiques sénégalaises inquiète. Le député Thierno Alassane Sall (TAS) parle d’une crise profonde, comparant la tension budgétaire à une « hypertension, voire un AVC budgétaire ». Cette situation impacte divers secteurs, notamment l’enseignement supérieur, où les retards de paiement des bourses ont conduit à des affrontements entre étudiants et forces de l’ordre.
Un budget sous pression
S’exprimant ce mardi lors de l’examen du projet de loi 01/2025 sur la réglementation bancaire, TAS a détaillé les difficultés financières de l’État, confirmant les alertes du président Bassirou Diomaye Faye et du Premier ministre Ousmane Sonko.
Selon lui, le Sénégal doit s’acquitter d’une dette record de 3 885 milliards de francs CFA en 2025, soit 323 milliards par mois . À cela s’ajoutent les 120 milliards de masse salariale , portant le total des engagements mensuels à plus de 440 milliards de francs CFA , sans compter d’autres dépenses comme les bourses étudiantes.
Des répercussions sur l’enseignement supérieur
Cette tension budgétaire se fait sentir dans les universités, où les étudiants protestent contre le non-paiement de leurs allocations. Depuis plusieurs jours, les campus sont le théâtre d’affrontements violents avec les forces de l’ordre, illustrant les conséquences sociales de cette crise financière.
Un appel à une meilleure régulation
Face à cette situation préoccupante, Thierno Alassane Sall appelle la Commission des finances de l’Assemblée nationale à renforcer son contrôle budgétaire afin d’éviter un effondrement économique plus grave. Il préconise une surveillance accumulée des dépenses publiques pour restaurer progressivement une stabilité financière.
L’urgence est donc de taille : le gouvernement devra trouver des solutions rapides pour éviter une aggravation de la crise et restaurer la confiance des citoyens.
