Donald Trump Jr, via sa société d’investissement 1789 Capital , finance les Enhanced Games , une compétition ouverte aux athlètes utilisant des substances interdites. Ce projet, porté par l’homme d’affaires Aron D’Souza , ambitionne de révolutionner le sport en abolissant les restrictions antidopage. Une initiative qui suscite déjà une vive controverse, notamment auprès de l’Agence mondiale antidopage (AMA), qui y voit un danger pour la santé des sportifs.

Des Jeux sans interdits, financés par Trump Jr

L’annonce a de quoi surprendre. Donald Trump Jr, fils de l’ex-président américain, est l’un des principaux investisseurs des Enhanced Games , une nouvelle compétition où le dopage ne serait plus un tabou, mais une liberté individuelle . L’événement, prévu pour fin 2025 ou début 2026, permettra aux participants de concourir sans contraintes antidopage , dans cinq disciplines : athlétisme, natation, haltérophilie, gymnastique et sports de combat .

Selon Aron D’Souza , initiateur du projet, Trump Jr et ses partenaires Omeed Malik et Chris Buskirk ont ​​injecté plusieurs millions de dollars dans cette initiative qu’ils considèrent comme une révolution sportive. « Avec ces puissants investisseurs, nous construisons quelque chose de révolutionnaire », a déclaré D’Souza, mettant en avant une vision du sport libérée de la « dictature antidopage ».

Un projet en quête d’une ville hôte

Si l’initiative bénéficie d’un soutien financier par conséquent, son organisation reste en suspens. Le site officiel des Enhanced Games annonce que le processus d’appel d’offres est en cours pour choisir la ville qui accueillera cette première édition.

Dans un communiqué publié par 1789 Capital , Donald Trump Jr a justifié son engagement en critiquant les instances sportives internationales :

« Pendant plus de 100 ans, les élites en charge du sport mondial ont étouffé l’innovation, écrasé la grandeur individuelle et refusé de permettre aux athlètes de repousser les limites du possible. Cela prend fin maintenant. »

Selon lui, ces Jeux « améliorés » marquent l’avenir du sport , incarnant la liberté, l’innovation et la domination américaine sur la scène mondiale.

L’Agence mondiale antidopage tire la sonnette d’alarme

Si les promoteurs des Enhanced Games y découvrent une avancée, l’Agence mondiale antidopage (AMA) est farouchement opposée à ce projet. Dans un communiqué alarmant , l’organisation met en garde contre les dangers liés à une compétition où le dopage serait légalisé :

« La santé et le bien-être des athlètes sont la priorité numéro un de l’AMA. Il est clair que cet évènement les mettra en danger en favorisant l’utilisation de substances et de méthodes potentiellement dangereuses. Certains sont morts. »

L’AMA rappelle que l’usage de substances dopantes peut entraîner des séquelles physiques et mentales graves, voire mortelles , et condamner fermement toute initiative légitime ces pratiques.

Un débat éthique explosif

Face aux critiques, Aron D’Souza et son équipe défendent leur vision d’un sport où les athlètes sont libres de leurs choix . L’organisateur reprend leur position par un slogan provocateur :

« Mon corps, mon choix ; ton corps, ton choix. »

Derrière cette rhétorique, le projet soulève des questions éthiques et médicales majeures :

  • Le dopage peut-il être sécurisé si encadré par des médecins ?
  • Une compétition entre athlètes « améliorés » est-elle vraiment équitable ?
  • Quelle image ces Jeux enverraient-ils aux jeunes générations de sportifs ?

Alors que les instances sportives luttent depuis des décennies contre le dopage, les Enhanced Games risquent de battre les cartes. Leur succès ou leur échec déterminera peut-être l’avenir du sport de haut niveau .

Conclusion : vers une révolution ou un scandale ?

Si les Enhanced Games devaient voir le jour, ils pourraient représenter l’un des plus grands bouleversements du sport moderne . Mais à quel prix ? Entre quête de performance à tout prix et risques sanitaires considérables , la ligne entre innovation et dérive semble bien mince.

D’ici 2026, un bras de fer s’annonce entre les organisateurs et les instances sportives traditionnelles. Le sport est-il prêt à basculer dans une ère sans limites ? La réponse pourrait bien être donnée lors de la première édition de ces Jeux controversés.

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