La Côte d’Ivoire organisera ses élections présidentielles en octobre 2025. À moins de neuf mois du scrutin, les leaders politiques intensifient leurs activités sur le terrain. Les discours deviennent de plus en plus marqués, parfois teintés de propos xénophobes.
Une déclaration controversée de Célestin Serey Doh
La semaine dernière, Célestin Serey Doh a fait une déclaration controversée. Le ministre délégué aux Affaires maritimes a insinué que Tidjane Thiam n’était pas un Ivoirien de souche. Cette déclaration a eu lieu lors d’une cérémonie de remise de dons. Tidjane Thiam, patron du PDCI-RDA, est une figure politique majeure du pays. Ses partisans ont vivement réagi à ces propos.
Charles Blé Goudé réagit avec fermeté
Samedi dernier, Charles Blé Goudé a pris la parole devant ses militants. Le leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep) a condamné ces propos. Il a rappelé les douloureux événements de la crise de 2010-2011.
« Ce discours identitaire est dangereux. Avez-vous oublié les morts de 2010-2011 ? » a-t-il lancé. Il a appelé le procureur de la République à intervenir face à cette montée des tensions.
Blé Goudé exclu du processus électoral
Le Cojep ne présentera aucun candidat à l’élection présidentielle. Blé Goudé ne pourra même pas voter. Son nom a été rayé de la liste électorale. Lors de la cérémonie, il a exprimé son mécontentement.
« Je ne suis pas d’accord avec cette exclusion. J’ai toujours respecté la loi », a-t-il affirmé. Il a rappelé qu’une condamnation par contumace obéit à des règles strictes. Il estime que son exclusion ne repose pas sur une base légale solide.
Un appel à la révision de la liste électorale
Blé Goudé demande une révision de la liste électorale avant octobre 2025. Il appelle le président de la Commission électorale indépendante à agir rapidement. Selon lui, cette mise à jour garantirait une élection transparente et inclusive. L’évolution de la situation politique reste à suivre dans les mois à venir.

