La proposition de loi d’interprétation déposée par Amadou Bâ de Pastef suscite une vive réaction de la part de Thierno Alassane Sall. Le leader de la République des valeurs estime que cette démarche, loin d’éclaircir le texte, le rendrait encore plus ambigu. Il alerte sur les conséquences d’une telle modification.
Une proposition de loi qui divise La proposition d’interprétation de la loi d’amnistie déposée par le député Amadou Bâ de Pastef vise à préciser les contours du texte adopté en 2024. Selon ses initiateurs, elle permettrait d’éviter toute confusion sur les faits couverts par l’amnistie. Cependant, pour Thierno Alassane Sall, cette initiative est une « farce » qui risque d’engendrer plus d’opacité que de clarté.
Une interprétation jugée dangereuse Dans une déclaration tranchée, le leader de la République des valeurs affirme que cette proposition renforcerait l’impunité pour certains acteurs politiques. Il prend l’exemple de l’incendie du « Bus de Yarakh » : si les auteurs de tels actes parviennent à prouver qu’ils avaient une motivation politique, ils pourraient être amnistiés. Cette approche soulève de nombreuses questions juridiques, notamment sur la façon dont les juges pourraient déterminer la motivation réelle des prévenus.
Une justice à deux vitesses ? L’un des points les plus contestés de cette proposition concerne la distinction faite entre les manifestants et les forces de l’ordre. Selon Thierno Alassane Sall, elle favoriserait les militants politiques en leur accordant une amnistie systématique, tandis que les forces de l’ordre, qui assurent le maintien de l’ordre, resteraient exposées à des poursuites. Une telle différenciation risque, selon lui, de fragiliser les institutions et d’attiser les tensions.
Un appel à la vigilance Face à cette situation, Thierno Alassane Sall en appelle à la conscience collective. Il estime que cette tentative d’interprétation cache une volonté politique de Pastef de maintenir une loi qu’il juge déjà nuisible. Selon lui, il est essentiel de préserver l’équité devant la loi et d’empêcher toute manipulation législative qui pourrait déstabiliser le pays.
