Un homme discret mais influent

L’Observateur a dévoilé l’identité du magistrat convoquant les figures de l’ancien régime. Le journal a réussi à obtenir quelques mots du président du Collège des juges du Pool judiciaire financier (PJF), Idrissa Diarra.

Une voix posée et assurée

L’Observateur s’attendait à un refus d’entretien. Pourtant, Idrissa Diarra s’est montré ouvert. « Dès le premier échange, sa voix posée et maîtrisée s’impose », rapporte le journal. Il inspire le respect par son calme et sa courtoisie.

Un parcours forgé à Kaolack

Idrissa Diarra est né à Kaolack, dans une famille attachée à l’éducation. Son père enseignant lui inculque discipline et rigueur. Brillant élève, il obtient un baccalauréat en série L2 avant d’intégrer l’Université Cheikh Anta Diop. En 1996, il décroche une maîtrise en Droit.

Une persévérance récompensée

Recalé à l’oral, il échoue à son premier concours à la Magistrature. Mais il persiste. Lors de sa seconde tentative, il réussit brillamment. Le président Abdou Diouf lui remet son diplôme. Il gravit ensuite les échelons et occupe des postes clés, dont président de chambre à la Cour d’appel de Kaolack.

Un juge incorruptible

Selon son ami Ali Ndao, Idrissa Diarra ne transige jamais avec la loi. Il refuse d’user de son statut face aux forces de l’ordre. Même lorsqu’un membre de sa famille est impliqué dans une affaire d’escroquerie, il laisse la justice suivre son cours.

Des affaires marquantes

Idrissa Diarra a traité des dossiers complexes. À Diourbel, il gère une affaire où un homosexuel décédé voit sa dépouille refusée par plusieurs cimetières. Son fils finit par l’enterrer clandestinement. « Un dossier humainement difficile », confie-t-il.

Un autre dossier l’a profondément marqué. Une femme revendique une part d’héritage de son ex-mari. Le divorce religieux n’avait pas été enregistré officiellement. La justice lui donne raison, mais elle décède avant la fin de la procédure. « Une leçon de vie qui rappelle que seule la justice divine est infaillible », conclut-il.

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