Malgré des avancées dans les infrastructures de santé, de nombreuses femmes sénégalaises continuent de faire face à des difficultés pour accéder à des soins de qualité pendant la grossesse et l’accouchement. Un défi de santé publique qui demande plus d’engagements concrets.
Chaque année, au Sénégal, des centaines de femmes perdent la vie en donnant naissance. Bien que le taux de mortalité maternelle ait baissé ces dernières années, il reste encore élevé, surtout dans les zones rurales et périphériques.
Les causes sont multiples : manque d’équipements médicaux, pénurie de personnel qualifié, accès difficile aux structures de santé et parfois coût élevé des soins. Certaines femmes doivent parcourir des dizaines de kilomètres pour trouver un centre de santé fonctionnel avec une sage-femme ou un médecin.
Le gouvernement a mis en place plusieurs programmes, comme la gratuité de la césarienne et des soins prénataux dans certains hôpitaux. Mais sur le terrain, ces mesures ne sont pas toujours effectives, faute de suivi et de financement.
Des ONG et des initiatives communautaires tentent de combler les manques, avec des cliniques mobiles ou des formations pour les accoucheuses traditionnelles. Cependant, ces actions restent insuffisantes pour répondre à une demande croissante.
Pour améliorer durablement la santé maternelle, il faut investir davantage dans les soins de proximité, renforcer la formation du personnel médical, et améliorer la gestion des structures existantes. Il est aussi essentiel de sensibiliser les populations à l’importance des consultations prénatales et de l’accouchement assisté.
La vie d’une mère ne devrait jamais être mise en danger par le simple fait de donner naissance. Au Sénégal, garantir des soins maternels sûrs et accessibles est une urgence silencieuse qu’il faut entendre.