Le 15 mai 2025, le cinéma Pathé de Dakar a accueilli la première édition du FlexTalk, un événement dédié à l’avenir du marketing d’influence et de la communication digitale. À cette occasion, Mouhamadou Seck, directeur de cabinet du ministre de la Communication et du Numérique, a annoncé l’élaboration d’une loi pour réguler les réseaux sociaux au Sénégal.
Une loi en préparation pour structurer l’écosystème numérique
« Le ministère prépare une loi pour encadrer les médias, y compris les réseaux sociaux », a déclaré Mouhamadou Seck. Il a affirmé que les influenceurs doivent utiliser le numérique de façon responsable. L’objectif est de structurer et professionnaliser l’industrie numérique.
Le gouvernement prévoit deux à trois ateliers supplémentaires avant de soumettre le texte à l’Assemblée nationale. Cette future loi vise à organiser un secteur numérique compétitif, capable de générer des emplois et de soutenir la transformation du pays.
Un appel à la responsabilité numérique
Le ministre de l’Éducation nationale, représentant le gouvernement lors de l’événement, a appelé à une utilisation responsable des réseaux sociaux. Il a insisté sur l’impact des contenus sur la société, surtout dans un contexte de forte digitalisation de la jeunesse.
Une jeunesse connectée à fort potentiel
Oumar Wagué, directeur de FlexTalk, a révélé que 6 millions de jeunes sénégalais utilisent activement les réseaux sociaux. Il a appelé l’État à soutenir ce secteur, qu’il considère comme un levier pour l’économie créative et durable.
« Le gouvernement doit intégrer la création de contenu dans la vision Sénégal 2050 et le New Deal Technologique », a-t-il plaidé.
FlexTalk, un espace pour repenser le numérique
L’événement, organisé par Reflex Sénégal, s’inscrit dans les objectifs du Plan Sénégal 2050 et du New Deal Technologique, qui placent le numérique au cœur du développement. FlexTalk a réuni des influenceurs, chefs d’entreprise et autorités publiques pour débattre des enjeux liés à l’économie de l’influence, à la souveraineté numérique et à l’éducation digitale.
Un contexte politique sensible
Cette annonce survient après les restrictions des réseaux sociaux en 2023 et 2024, durant les tensions politiques liées à Ousmane Sonko. Ces coupures avaient soulevé de vives critiques d’organisations telles qu’ARTICLE 19 et AfricTivistes, qui dénonçaient des atteintes à la liberté d’expression.
La future loi veut encadrer l’usage des plateformes sociales, tout en préservant les libertés et en valorisant le potentiel économique du numérique.
