Une comparution très attendue
Ndèye Saly Diop comparait ce lundi 19 mai à 11h devant la Haute cour de justice.
Elle inaugure les auditions de cinq anciens ministres cités dans des affaires sensibles.
Elle est accusée d’avoir détourné 52 millions FCFA de fonds publics.
À l’époque, elle gérait le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants.
Le rapport de la Cour des comptes sur le fonds Force Covid-19 l’incrimine formellement.
Une option pour éviter la détention préventive
Selon des juristes interrogés par L’Observateur, la procédure suit le droit commun.
Cela signifie que Ndèye Saly Diop peut verser une caution pour éviter la détention.
Dr Mouhamadou Bâ, enseignant à l’UCAD, explique cette possibilité dans le journal.
Il cite l’article 140 du Code de procédure pénale qui autorise le cautionnement.
Il précise que la Haute cour de justice n’offre pas de privilèges spéciaux de droit.
La décision finale revient au juge d’instruction
Théodore Monteil, expert parlementaire, confirme l’application du droit commun à la procédure.
Il souligne que seule la loi encadre les pouvoirs de la Haute cour de justice.
Toutefois, les deux experts rappellent que le juge reste seul maître de la décision.
Le magistrat décidera d’accepter ou non la caution versée par l’accusée.
Il pourra également délivrer, ou non, un mandat de dépôt à son encontre.
D’autres ministres convoqués dans les prochains jours
Ndèye Saly Diop est la première d’une série de comparutions ministérielles.
Quatre autres anciens ministres passeront ensuite devant la commission d’instruction.
Il s’agit d’Ismaïla Madior Fall, Mansour Faye, Moustapha Diop et Sophie Gladima.
Seul Ismaïla Madior Fall est poursuivi pour corruption présumée.
Les autres sont également cités dans l’affaire du fonds Force Covid-19.
