La polémique enfle autour des voitures achetées pour les députés sénégalais.
Dans ce contexte, le journaliste Moustapha Diop a pris la parole sur WalfTv.
Il dirige le groupe de presse Walfadjri, très suivi dans le pays.
Il a choisi d’adopter une position équilibrée et nuancée.
Des besoins légitimes, mais des coûts jugés excessifs
Moustapha Diop reconnaît que les députés doivent pouvoir se déplacer dans de bonnes conditions.
Il soutient l’idée d’un appui logistique raisonnable pour les parlementaires.
Cependant, il juge les prix des véhicules bien trop élevés.
« Le pays est ruiné », a-t-il rappelé pour justifier ses critiques.
Il déplore qu’un véhicule coûte 30 à 40 millions de francs CFA à l’État.
Pour lui, ces montants ne se justifient pas dans un pays encore en difficulté.
De nombreuses infrastructures restent absentes ou défaillantes au Sénégal.
Il appelle donc à faire preuve de mesure dans les dépenses publiques.
Un message adressé aux responsables de Pastef
Le journaliste a aussi interpellé les dirigeants actuels issus du parti Pastef.
Il leur a demandé de ne pas oublier les raisons de leur victoire électorale.
Les attentes de leurs militants sont grandes et très précises, selon lui.
Il rappelle qu’ils doivent rester fidèles à leur engagement de rupture.
Cette mise en garde intervient après les propos d’un député influent.
Une critique ciblée contre une sortie controversée
Moustapha Diop a directement critiqué le vice-président de l’Assemblée nationale.
Le Dr Ismaila Diallo avait défendu l’achat des véhicules coûteux.
Il avait déclaré : « Laissez-nous gérer pleinement notre budget. »
Face aux critiques, il avait ensuite nuancé ses propos.
Moustapha Diop estime cette attitude déplacée et malvenue.
Il invite les responsables politiques à écouter davantage les citoyens.
Un rappel sur l’esprit critique des électeurs
Le journaliste insiste sur la liberté des électeurs de Pastef.
« Ils ne suivent pas aveuglément », a-t-il affirmé avec fermeté.
Il juge normal que des militants expriment des désaccords.
Pour lui, les responsables doivent accepter ces critiques légitimes.
Il appelle à plus d’humilité dans l’exercice du pouvoir.
