À l’approche de la fête de la Tabaski, les familles sénégalaises se lancent à la recherche du mouton idéal pour accomplir le sacrifice. Au-delà de l’apparence, certaines conditions religieuses et sanitaires doivent être respectées pour que l’acte soit valide.
Un acte religieux profondément symbolique
Le sacrifice du mouton lors de l’Aïd el-Kébir (Tabaski) commémore la soumission du prophète Ibrahim à Dieu. C’est un moment fort de foi et de partage pour les musulmans. Mais pour que ce geste ait une valeur spirituelle, l’animal choisi doit répondre à plusieurs critères bien définis par l’islam.
Les conditions religieuses à respecter
Selon les prescriptions islamiques, le mouton destiné au sacrifice doit :
- Être en bonne santé : il ne doit pas présenter de maladies visibles.
- Avoir un âge minimum : il doit avoir au moins six mois s’il est bien développé, ou un an dans le cas contraire.
- Être exempt de défauts majeurs : l’animal ne doit pas être aveugle, boiteux, maigre au point de ne pas avoir de moelle osseuse, ni avoir des oreilles ou une queue coupées.
Ces exigences garantissent que le sacrifice soit digne, respectueux et conforme à la sunna du prophète Muhammad (PSL).
Les conseils pratiques pour bien choisir
En plus des critères religieux, il est important de veiller à l’état sanitaire du mouton :
- Observer son comportement : un mouton vif, qui se nourrit bien, est souvent en bonne santé.
- Examiner ses yeux, son nez et sa démarche : tout écoulement anormal ou signe de boiterie est à éviter.
- Se renseigner sur ses antécédents (vaccinations, provenance).
Les vétérinaires et services de l’élevage recommandent aussi d’acheter l’animal dans des points de vente officiels ou auprès d’éleveurs de confiance pour éviter les fraudes et les risques d’intoxication.
Des enjeux économiques et sociaux
La Tabaski mobilise chaque année une importante partie du budget familial. En 2024, les prix ont fortement grimpé, rendant l’accès au mouton difficile pour de nombreuses familles. Face à cette situation, certaines ONG, mosquées et autorités locales organisent des distributions ou des ventes subventionnées.
Choisir un mouton pour la Tabaski ne se résume pas à une simple transaction. C’est un acte spirituel exigeant, encadré par la religion et dicté par la responsabilité sanitaire. Respecter ces conditions, c’est donner du sens au sacrifice tout en protégeant la santé de sa famille.