Lundi 2 juin, l’ONU a élu Annalena Baerbock à sa présidence annuelle.
L’ancienne ministre allemande des Affaires étrangères dirigera la 80e session dès septembre 2025.
Elle succède au Camerounais Philémon Yang, élu en 2024 pour la 79e session.
Baerbock promet de « rétablir la confiance et le consensus » entre les États membres.
Une élection inhabituelle sous tension
La Russie a exigé un vote officiel, rompant avec la tradition de l’acclamation.
D’habitude, l’ONU élit un seul candidat par rotation géographique.
Ce choix est normalement validé sans débat ni vote.
Cette fois, Moscou a publiquement rejeté la candidature de Baerbock.
L’opposition ferme de la Russie
Le diplomate russe Dmitry Polyanskiy a vivement critiqué la candidate allemande.
Il a dénoncé son « incompétence » et ses « partis pris extrêmes ».
Il a aussi reproché à Berlin d’avoir changé de candidate sans concertation.
Moscou soutenait initialement Helga Schmid, préférée lors des premières discussions.
Un changement stratégique de l’Allemagne
En septembre 2024, l’Allemagne avait proposé Helga Schmid.
Mais en mars 2025, Berlin a préféré présenter Annalena Baerbock.
Ce choix est intervenu peu après les élections législatives allemandes.
Baerbock quittait alors son poste de ministre des Affaires étrangères.
Une victoire malgré les critiques
Lors du vote à bulletin secret, Baerbock a obtenu 167 voix favorables.
Sept États ont soutenu Helga Schmid. Quatorze autres se sont abstenus.
Ce résultat a confirmé la légitimité de Baerbock malgré la polémique.
Un mandat symbolique mais crucial
Baerbock dirigera les débats à l’ONU dès le 9 septembre 2025.
Elle animera la session ordinaire et coordonnera les prises de parole officielles.
Ce rôle reste symbolique, sans pouvoir exécutif réel.
Le secrétaire général, António Guterres, conserve le pouvoir décisionnel principal.
Une première pour l’Allemagne depuis 1987
Baerbock devient la première Allemande élue depuis Peter Florin, en 1987.
Ce dernier représentait alors l’Allemagne de l’Est.
Sa nomination renforce la visibilité diplomatique de Berlin sur la scène internationale.
Un message d’ouverture et de dialogue
Baerbock a promis d’ouvrir le dialogue à tous les États membres.
Elle a affirmé : « Ma porte sera toujours ouverte. »
Son objectif reste de restaurer la confiance au sein d’une ONU affaiblie.
Elle devra gérer les divisions autour de Gaza, l’Ukraine et d’autres conflits majeurs.
