La Garde nationale ukrainienne a diffusé une vidéo montrant Malick Diop vivant. Ce jeune Sénégalais avait disparu depuis plusieurs mois. Amaigri mais lucide, il raconte son calvaire. Il explique comment ses études en Russie l’ont conduit à une guerre étrangère. Des sources diplomatiques ukrainiennes ont confirmé l’authenticité de la vidéo.
Malick apparaît vêtu d’un uniforme russe. Il a le poignet bandé et une béquille à la main. Il parle devant un rideau noir, dans un décor simple. C’est sa deuxième apparition publique depuis son enlèvement. En avril, il avait dénoncé les conditions trompeuses de son enrôlement. Cette nouvelle vidéo confirme et détaille ses déclarations.
Le recrutement trompeur : d’étudiant à soldat
Il explique avoir été approché dans un centre commercial. Un recruteur russe lui a promis un travail de cuisinier. Le salaire proposé était de 800 000 roubles, soit environ 6 millions de francs CFA. Il accepte, convaincu qu’il ne verrait jamais le front.
Mais dès son arrivée à Louhansk, tout change. L’armée lui remet des armes et un gilet pare-balles. Aucune formation n’est dispensée. Il reçoit des ordres en russe, langue qu’il ne comprend presque pas.
Fuite et capture : un récit de survie
Après avoir vu des cadavres pour la première fois, il panique. Il abandonne son équipement et s’enfuit dans les bois. Sans nourriture ni repères, il erre plusieurs jours. Un drone ukrainien finit par le repérer.
Des soldats ukrainiens le capturent, mais lui offrent aussitôt une aide humanitaire. Ils lui donnent à manger, à boire, et des soins médicaux. Il bénéficie aussi d’un soutien psychologique. Des ONG le prennent en charge, selon L’Observateur.
Un cri d’alerte aux jeunes Africains
Le message de Malick va au-delà de sa survie. Il prévient les jeunes Africains des dangers du recrutement russe. Il affirme que la Russie a ruiné sa vie et son avenir. Il dénonce le manque de respect et d’humanité dont il a été victime.
Il rejette tout retour vers l’armée russe. Il souhaite être échangé contre des soldats du régiment Azov. Il les voit comme sa seule protection.
Conséquences diplomatiques possibles
L’Observateur estime que cette affaire pourrait raviver les débats sur la participation d’étrangers à la guerre. Le journal interpelle les ambassades africaines sur leur silence. Il appelle à plus de vigilance et de réactivité dans les pays de l’ex-URSS.
