Des archéologues ont exhumé des squelettes humains porteurs d’impacts de balles à Thiaroye, près de Dakar.
Ils mènent ces fouilles inédites dans le cimetière militaire lié au massacre des tirailleurs africains de 1944.

Des fouilles pour faire toute la lumière

Les recherches, commencées en mai, visent à élucider ce crime colonial majeur, ordonné par l’armée française.
Des balles dans la poitrine, de calibres variés, ont été retrouvées dans les corps, selon une source proche du dossier.
Seule une petite portion du cimetière a été fouillée pour l’instant.

Vers des analyses balistiques et ADN

Des experts vont réaliser des analyses balistiques pour identifier les armes utilisées.
Des tests ADN aideront à identifier les victimes.
Ce travail s’inscrit dans une volonté de vérité réclamée depuis des décennies par les historiens et les familles.

Un massacre encore entouré de zones d’ombre

Le 1er décembre 1944, l’armée française a ouvert le feu sur des tirailleurs ouest-africains qui réclamaient leurs soldes.
Les archives françaises n’ont reconnu que 35 morts, mais des historiens parlent de plus de 300 victimes, peut-être jusqu’à 400.
Le lieu exact d’inhumation, comme l’identité des morts, reste flou.

La France reconnaît enfin le massacre

Le 80e anniversaire de la tuerie, en novembre 2024, a marqué un tournant.
La France a officiellement reconnu le massacre, la veille des commémorations nationales au Sénégal.
Le gouvernement sénégalais avait déjà annoncé en février le lancement des fouilles « pour manifester toute la vérité ».

Un rapport toujours attendu

En avril 2024, le Sénégal a mis en place un comité de chercheurs chargé de produire un rapport.
Prévu pour le 3 avril, ce rapport n’a pas encore été remis, sans explication officielle.
Le Sénégal, dans une logique souverainiste, accuse la France de cacher des documents sensibles.

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