Un vaste réseau de fabrication et de distribution de faux documents administratifs a été démantelé à Pikine par la police. Trois individus ont été arrêtés, et une importante quantité de pièces frauduleuses a été saisie. L’affaire a été portée devant le parquet.


Un réseau spécialisé dans la confection et la diffusion de faux documents administratifs a été mis au jour par les éléments du commissariat d’arrondissement de Pikine. L’enquête a été déclenchée à la suite de l’introduction d’un faux extrait de naissance dans un dossier de demande de carte nationale d’identité, ce qui a éveillé les soupçons des autorités.

Le mercredi 28 mai 2025, une convocation a été adressée à l’un des auteurs présumés à la Direction de l’Automatisation du Fichier (DAF). Lors de son audition, il a été admis par l’intéressé que l’extrait avait été acquis pour la somme de 50 000 francs CFA auprès d’un tiers.

À la suite de ces aveux, un deuxième individu a été appréhendé. Celui-ci a reconnu avoir servi d’intermédiaire, en facilitant l’accès au document falsifié auprès d’un fournisseur identifié comme étant le principal suspect.

Une perquisition a alors été menée au domicile de ce dernier, présenté comme le cerveau du réseau. Lors de l’opération, une quantité impressionnante de documents administratifs falsifiés ou destinés à l’être a été saisie. Ont notamment été retrouvés :

  • 464 extraits de naissance,
  • 320 photocopies de cartes nationales d’identité,
  • 88 copies littérales d’actes de naissance,
  • 50 récépissés de dépôt de cartes d’identité,
  • 41 certificats de mariage,
  • 27 volets 1 d’actes de naissance,
  • 23 certificats de domicile,
  • 14 lettres de confirmation d’acte de naissance,
  • 14 bulletins de casier judiciaire,
  • 10 cartes d’identité biométriques CEDEAO,
  • 9 certificats de nationalité,
  • 9 bulletins de décès,
  • 7 livrets de famille,
  • 5 certificats de célibat,
  • ainsi que de nombreuses copies vierges de documents officiels.

À l’issue de l’enquête préliminaire, les trois mis en cause ont été déférés devant le procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Pikine-Guédiawaye. Des poursuites pour faux, usage de faux et association de malfaiteurs ont été requises à leur encontre. L’enquête se poursuit afin de déterminer l’étendue du réseau et d’éventuelles complicités au sein de l’administration.

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