Un pilier économique longtemps négligé
Les PME représentent 97 % des entreprises au Sénégal.
Elles forment l’ossature de l’économie, mais restent en marge des politiques publiques.
Selon l’ANSD, le pays compte plus de 400 000 unités économiques, majoritairement informelles.
Pourtant, moins de 1,3 % ont plus de cinq employés.
Un poids significatif, mais déséquilibré
Les PME contribuent à 30 % du PIB, mais peinent à se développer.
Elles accèdent difficilement aux crédits bancaires.
Moins de 10 % obtiennent des financements réguliers, selon la Banque mondiale.
Les garanties élevées, la comptabilité fragile et l’informalité freinent leur bancarisation.
Les outils publics comme le FONGIP ou la BNDE restent insuffisants.
Réformes engagées mais résultats timides
L’État déploie une stratégie nationale dédiée aux PME.
L’objectif : mobiliser 3 000 milliards FCFA d’ici 2029.
Le Bureau de mise à niveau élargit son accompagnement à d’autres secteurs.
Mais sur le terrain, l’impact reste faible.
Des freins structurels persistants
Les PME font face à une structuration interne faible.
Seulement 28 % accèdent à la commande publique, selon l’ADEPME.
Les ressources d’appui sont trop centralisées à Dakar.
Les PME des régions souffrent d’isolement économique.
Un rôle clé pour l’emploi et les territoires
Dans un pays jeune et en quête d’emplois, les PME sont essentielles.
Elles peuvent absorber la main-d’œuvre et créer de la richesse locale.
Elles participent à l’essor des territoires et des chaînes de valeur.
Mais leur contribution reste fragile si elles restent dans l’informel.
Pour une vraie transformation, des conditions claires
Il faut une vision cohérente et inclusive.
Cela passe par :
- un meilleur accès aux services publics ;
- une formation adaptée aux réalités entrepreneuriales ;
- un cadre réglementaire plus simple.
Sans ces leviers, le potentiel des PME restera inexploité.
Et la transformation économique attendue sera compromise.