Depuis décembre, plus de deux millions de réfugiés et déplacés syriens ont regagné leur domicile, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés. Un mouvement de retour qui intervient dans un contexte encore fragile.

Un retour massif malgré les tensions

Depuis la chute de Bachar el-Assad en décembre 2024, les retours de populations syriennes s’accélèrent. Jeudi 19 juin, Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a annoncé que plus de deux millions de déplacés internes et réfugiés étaient déjà rentrés en Syrie.

Sur le réseau X, il a salué ce mouvement comme « un signe d’espoir malgré les tensions régionales croissantes ». Il a insisté : « Cela montre que des solutions politiques sont nécessaires, non une nouvelle vague d’instabilité ».

Une tendance amorcée début 2025

Les premiers mois de l’année ont été marqués par un regain d’espoir. Le HCR recense, à la date du 12 juin, plus de 500 000 réfugiés revenus de l’étranger. L’agence prévoit qu’ils pourraient être jusqu’à 1,5 million d’ici fin 2025, sans compter les deux millions de déplacés internes qui devraient aussi rentrer.

Cependant, le chemin est encore long. Près de 13,5 millions de Syriens restent déracinés, soit à l’étranger, soit dans le pays.

Un pays en ruines à reconstruire

Le retour des populations se heurte à des réalités très dures. L’économie syrienne est à genoux, les infrastructures sont largement détruites et la majorité des citoyens vivent sous le seuil de pauvreté, selon les données des Nations unies.

Face à ces défis, les nouvelles autorités comptent sur l’aide internationale. Elles espèrent notamment un soutien des pays du Golfe et des puissances occidentales, depuis la levée des sanctions qui pesaient sur l’ancien régime. D’après l’ONU, le coût de la reconstruction dépasse les 400 milliards de dollars.

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