Une production tournée vers l’export
Le Sénégal produit de la farine et de l’huile de poisson pour l’Europe et l’Asie.
Ces produits servent à nourrir bétail et poissons d’élevage dans les pays importateurs.
L’activité génère d’énormes profits pour les entreprises impliquées.
Les populations locales tirent la sonnette d’alarme
Greenpeace Afrique et la Coalition nationale contre les usines de farine de poisson dénoncent une catastrophe.
Après une mission à Saint-Louis, Sandiara, Kayar, Ndoukhoura et Joal, les constats sont accablants.
Pollution, troubles de santé, chômage local : les conséquences sont multiples.
Des usines en pleine zone d’habitation
Selon Kaly Ba de Greenpeace, certaines usines s’installent au cœur des quartiers résidentiels.
Elles enfreignent la règle des 500 mètres de distance minimum.
Des rejets toxiques forcent parfois les écoles à fermer.
Des habitants fuient leur maison durant les heures de production.
Des cas d’asthme et d’avortements spontanés sont signalés.
À Joal-Fadiouth, la population se mobilise
Mamadou Wagane Faye, du collectif Contre l’usine qui nous tue, accuse Omega Fishing.
L’usine pollue l’eau, détruit l’environnement et pousse les femmes transformatrices au chômage.
Il dénonce un modèle économique destructeur, sans bénéfice local.
Greenpeace appelle à une réponse forte de l’État
Les ONG exigent la délocalisation immédiate des usines proches des habitations.
Elles demandent un audit environnemental indépendant et transparent.
Pour Kaly Ba, « le gouvernement doit enfin écouter les communautés ».
Il appelle à réviser le cadre légal et à interdire les abus industriels.