À Ankara, l’ONU a exprimé sa vive inquiétude sur les risques croissants pour les réfugiés.
Cette alerte intervient à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, célébrée le 20 juin.
Plus de 122 millions de personnes sont actuellement déplacées à cause des conflits mondiaux.
Les tensions persistantes aggravent les souffrances des populations contraintes de fuir leur pays.
Des crises oubliées aggravent les déplacements
Selin Unal, porte-parole du HCR en Turquie, a dénoncé l’inaction internationale face aux crises.
Elle a cité les conflits au Soudan, en Ukraine, en RDC et dans la bande de Gaza.
Ces guerres ont forcé des millions à quitter leur foyer dans des conditions souvent inhumaines.
Elle a souligné l’ampleur des souffrances subies par les victimes de ces violences prolongées.
Un hommage à la résilience des réfugiés
Selin Unal a salué le courage de ceux qui fuient guerre, persécution et violences extrêmes.
Elle a déclaré que cette journée célèbre la ténacité des personnes déplacées par la force.
Le rapport Global Trends 2024 du HCR recense 122,1 millions de déplacés à fin avril.
Parmi eux, 43 millions sont officiellement enregistrés comme réfugiés.
Des pays pauvres portent le plus lourd fardeau
Malgré l’ampleur de la crise, les pays riches accueillent peu de réfugiés.
Le HCR précise que 67 % vivent dans des pays voisins du leur.
Environ 73 % se trouvent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.
Ces États, déjà fragiles, supportent une charge humanitaire de plus en plus lourde.
Le Soudan, nouvel épicentre du déplacement mondial
Le Soudan concentre aujourd’hui la plus grande crise de déplacement dans le monde.
Le pays compte 14,3 millions de déplacés, surpassant la Syrie et ses 13,5 millions.
La Turquie héberge environ 4 millions de Syriens, selon les derniers chiffres.
L’Afghanistan et l’Ukraine figurent aussi parmi les foyers majeurs de déplacés.
Quelques retours, mais des dangers persistants
En 2024, 9,8 millions de personnes déplacées sont rentrées chez elles, selon Anadolu.
Ce chiffre inclut 1,6 million de réfugiés et 8,2 millions de déplacés internes.
Il s’agit du plus haut taux de retour observé en plus de vingt ans.
Mais Selin Unal alerte : les civils fuient, mais deviennent souvent des cibles directes.
Un appel à la solidarité mondiale
Selin Unal appelle à l’action des gouvernements, entreprises et citoyens.
Elle insiste sur l’importance d’unir les efforts pour défendre les droits des déplacés.
« Ensemble, nous pouvons aider les réfugiés à reconstruire leur avenir », a-t-elle déclaré.
Elle conclut : le monde doit transformer leur résilience en opportunité et en espoir.
