Faute de budget, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme interrompt une mission clé dans l’est du Congo.
Une mission lancée en février 2025
En février 2025, le Conseil des droits de l’homme a adopté une résolution urgente.
Objectif : enquêter sur les violations des droits humains depuis janvier 2022 au Nord-Kivu et Sud-Kivu.
Une commission de trois experts indépendants devait rassembler des preuves auprès de victimes en RDC, au Rwanda, au Burundi et ailleurs.
Une grave crise financière freine l’enquête
Le Haut-Commissariat a injecté 1,1 million de dollars d’urgence pour démarrer l’enquête.
Mais aujourd’hui, l’ONU annonce la suspension de la mission faute de moyens.
Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, déplore un arrêt brutal de financement.
« Nous ne pouvons pas lancer la commission sans nouveaux fonds », a-t-il écrit.
Les États-Unis retirent leur soutien
Washington, principal bailleur en 2024 avec 36 millions de dollars, n’a rien versé en 2025.
Cette baisse explique une partie des 60 millions de dollars de déficit enregistrés.
Le Haut-Commissariat souligne : « Nous ne sommes pas en mesure de continuer. »
Une menace pour les droits humains
Selon Volker Türk, cette crise « renforce les régimes autoritaires ».
Il alerte sur les conséquences du sous-financement des institutions de défense des droits.
Un agent de l’ONU en RDC parle d’une « situation très inquiétante ».
L’espoir d’un retour
Malgré l’arrêt, le Haut-Commissariat affirme : « L’enquête reprendra dès que les fonds seront disponibles. »
Les équipes restent mobilisées pour poursuivre le travail dès que possible.