L’affaire Badara Gadiaga prend une nouvelle tournure judiciaire.
La justice l’accuse désormais de délits bien plus graves qu’au départ.
Le chroniqueur fait face à une enquête aux multiples rebondissements.

Des charges initiales élargies par le parquet

La police avait d’abord interpellé Badara Gadiaga pour « discours contraires aux bonnes mœurs ».
Devant le procureur, la justice a ajouté d’autres accusations préoccupantes.
Le parquet le poursuit pour diffusion de fausses nouvelles et offense au chef de l’État.
Une nouvelle charge évoque aussi l’article 80 alinéa 2 du Code pénal sénégalais.

Ce que prévoit l’article 80 alinéa 2

L’article 80 punit la propagande menaçant la sécurité ou discréditant les institutions.
Il vise également ceux qui acceptent des avantages pour inciter à enfreindre la loi.
La peine va jusqu’à cinq ans de prison et une lourde amende.
Ce texte juridique justifie désormais la rigueur du parquet contre Gadiaga.

Une stratégie pour imposer un mandat de dépôt ?

Les avocats dénoncent une manœuvre judiciaire pour durcir la procédure.
Ils estiment que le procureur veut activer l’article 139 du Code de procédure pénale.
Cet article impose un mandat de dépôt pour certains délits politiques graves.
La défense conteste cette requalification des faits qu’elle juge arbitraire.

Une confusion autour de la fintech GSIE

Les enquêteurs ont identifié des virements Orange Money liés à GSIE.
Ils ont cru, à tort, que GSIE appartenait à Badara Gadiaga.
Cette méprise aurait contribué à alourdir les charges à son encontre.
Les avocats affirment que ces flux viennent d’un prêt contracté à l’ACEP.

D’où vient vraiment l’argent de Badara Gadiaga ?

La défense précise que Gadiaga a obtenu un prêt bancaire à l’ACEP.
Il a transféré des fonds vers Orange Money via la passerelle GSIE.
Les mouvements entre ACEP et Orange passent automatiquement par la plateforme GSIE.
GSIE n’est donc ni sa société, ni un partenaire direct personnel.

Qu’est-ce que GSIE Technology ?

GSIE est une fintech fondée en 1996 par Antoine Ngom.
Elle interconnecte banques, opérateurs mobiles et institutions financières.
Elle facilite les transferts entre comptes bancaires et portefeuilles électroniques.
Ses services incluent : Bank to Wallet, Wallet to Bank et Mobile Banking.

GSIE : un simple intermédiaire entre ACEP et Orange Money

L’ACEP est un client de GSIE, tout comme Orange Money.
Quand Gadiaga effectue un virement, GSIE gère la transaction automatiquement.
Les enquêteurs ont, semble-t-il, mal interprété cette mécanique bancaire classique.
Cette incompréhension aurait entraîné une qualification pénale excessive.

Des détracteurs à l’affût de la polémique

Depuis l’ajout des nouvelles charges, les rumeurs se multiplient.
Des messages sur les réseaux évoquent un « compte Orange Money qui va parler ».
Les avocats dénoncent une campagne de manipulation et d’intoxication.
Ils affirment que le compte ne révèle rien d’illégal.

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