Depuis leur arrestation à la mi-juin, sept Égyptiens engagés dans une initiative en solidarité avec Gaza restent emprisonnés. Malgré les protestations des ONG, les autorités persistent, suscitant une vive indignation.

Une initiative stoppée dès son lancement

À la mi-juin, des centaines de militants venus du monde entier se sont réunis au Caire dans le but de former une caravane en direction du désert du Sinaï. Leur intention était claire : atteindre la frontière avec la bande de Gaza pour dénoncer le blocus israélien instauré depuis mars. Cependant, dès le début, les autorités égyptiennes ont bloqué l’opération.

En effet, elles ont refusé d’autoriser cette mobilisation, expulsé plusieurs étrangers à leur arrivée, et arrêté sept citoyens égyptiens qui participaient à l’initiative. Un mois plus tard, ces sept militants restent derrière les barreaux.

Des accusations sévères, jugées arbitraires

Dans la foulée, les autorités ont accusé les détenus d’appartenir à un groupe terroriste, de propager de fausses informations menaçant la sécurité nationale et de financer le terrorisme. Pourtant, Mohamed Lotfy, directeur de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés (ECRF), dénonce ces accusations qu’il qualifie de fabriquées de toutes pièces.

Selon lui, le pouvoir égyptien instrumentalise les lois antiterroristes pour réprimer toute initiative pacifique, qu’elle concerne les affaires intérieures ou, comme ici, la cause palestinienne. Il affirme sans détour : « Ce sont des accusations sans fondement. »

Des soupçons de torture aggravent le dossier

Par ailleurs, le cas de Mohamad Gamal, l’un des sept détenus, illustre la brutalité de cette répression. Âgé de 25 ans, cet infirmier aurait été torturé par les services de la sûreté d’État. D’après Mohamed Lotfy, les forces de sécurité l’ont ciblé en raison de ses liens avec des activistes étrangers et de son intention de rejoindre la marche vers Gaza.

Ce cas n’est pas isolé. En effet, environ une centaine d’autres militants croupissent dans les prisons égyptiennes depuis plus d’un an et demi pour des faits similaires, principalement liés à leur soutien public à la cause palestinienne.

Une dérive autoritaire dénoncée par les ONG

Face à cette situation, plusieurs organisations de défense des droits humains, locales comme internationales, montent au créneau. Elles dénoncent une dérive autoritaire du régime égyptien, qui criminalise systématiquement toute forme d’activisme pacifique, même lorsqu’il porte sur des causes internationales.

Ainsi, la détention prolongée et sans procès des sept militants pro-Gaza symbolise une grave atteinte à la liberté d’expression et au droit de manifester. C’est pourquoi, en conclusion, les ONG appellent à une mobilisation internationale urgente pour obtenir leur libération immédiate et dénoncer la répression croissante qui sévit en Égypte

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *