Les États-Unis veulent taxer davantage les transferts d’argent vers les pays étrangers.
Le Sénat américain a voté une loi soutenue par Donald Trump il y a dix jours.
Cette loi inclut une taxe sur les envois d’argent effectués par les non-citoyens américains.
La mesure vise clairement les migrants sans nationalité américaine.
Une politique assumée contre l’immigration
L’administration Trump assume pleinement cette mesure anti-immigration.
Les autorités veulent dissuader l’installation de nouveaux migrants aux États-Unis.
Elles souhaitent aussi pousser certains migrants présents à quitter le territoire.
Les fonds récoltés financeront la sécurité des frontières et la police de l’immigration.
Une taxe supplémentaire de 3,5 % dès 2026
La nouvelle taxe s’appliquera dès 2026 si la loi entre en vigueur.
Tout non-citoyen devra payer 3,5 % sur chaque envoi d’argent.
À cela s’ajoutent les frais classiques des agences de transfert, souvent autour de 6 %.
Envoyer 100 dollars coûtera donc près de 10 dollars au total.
Cela risque de peser lourdement sur les diasporas.
L’Afrique, grande perdante de cette mesure
Le continent africain sera particulièrement affecté par cette nouvelle taxe.
Déjà affaiblie par la baisse de l’aide américaine, l’Afrique subit un nouveau choc.
Les États-Unis deviendront le pays du G7 le plus cher pour les transferts d’argent.
Un impact direct sur les économies locales
En 2024, les États-Unis ont envoyé 10 des 56 milliards reçus en Afrique subsaharienne.
La Banque mondiale a confirmé cette donnée dans son dernier rapport.
Selon KNOMAD, le Nigeria a reçu 5,7 milliards de dollars des États-Unis en 2021.
Le Liberia tire 20 % de son PIB des envois d’argent, principalement des USA.
Le Sénégal dépend aussi largement de ces flux financiers.
Un risque de basculement vers l’informel
Malgré la taxe, les migrants continueront d’envoyer de l’argent à leurs proches.
Ce besoin vital pourrait encourager l’usage de circuits parallèles.
Les cryptomonnaies ou les transferts informels pourraient se développer.
Ces pratiques risquent d’engendrer fraudes, trafics et insécurité financière.
