Dimanche 13 juillet, des frappes israéliennes ont visé des installations hydrauliques à Gaza, provoquant la mort de plusieurs civils, dont des enfants. Les ONG dénoncent une aggravation dramatique de la crise humanitaire

Les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme face aux bombardements israéliens qui endommagent les infrastructures vitales à Gaza. Dimanche, une attaque aérienne a tué plusieurs personnes près d’une station de dessalement. Le blocus empêche l’acheminement du carburant, rendant de nombreuses installations inutilisables.

De retour d’une mission sur place, Scott Lea, directeur pays de l’International Rescue Committee, témoigne : « Le système est à l’agonie. Les populations s’entassent sur les plages ou dans des tentes étouffantes, loin des rares sources d’eau encore fonctionnelles. »

Selon l’ONU, 85 % des infrastructures hydrauliques sont détruites ou inaccessibles. En situation d’urgence, une personne a besoin de 15 litres d’eau par jour. À Gaza, les autorités ont abaissé les standards à six litres par personne et par jour, mais de nombreux habitants n’atteignent même pas ce minimum vital.

« La situation empire chaque jour. Les ONG ne peuvent pas faire fonctionner les stations de dessalement ou les puits, faute de carburant ou de pièces de rechange », déplore Scott Lea.

Un accès humanitaire sans entrave réclamé

Face à l’urgence, les humanitaires réclament un accès sans restriction à Gaza. Récemment, l’IRC a pu livrer 20 000 litres d’eau dans le camp de Shati, fortement touché par les évacuations forcées et les bombardements.

Le même jour, la Défense civile palestinienne a signalé la mort de 43 personnes, tuées par des frappes israéliennes, notamment près d’un point de distribution d’eau. Ce lundi 14 juillet, les frappes israéliennes ont tué 22 personnes à Gaza-ville et à Khan Younès, tandis que les négociations de cessez-le-feu stagnent.

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