Une sanction sévère pour la situation budgétaire
L’agence de notation Standard & Poor’s a encore abaissé la note souveraine du Sénégal, la faisant passer de B à B-.
Cette décision s’accompagne d’une perspective négative, traduisant un fort manque de confiance des marchés financiers.
L’agence pointe un déficit budgétaire en hausse constante, aggravé depuis mars 2025. Les autorités n’ont toujours pas fourni d’explication claire sur l’origine exacte de ce déficit.
Une dette cachée et des justifications floues
La situation est d’autant plus préoccupante que des rumeurs de « dette cachée » circulent.
Les versions divergent entre responsables, ce qui complique la lisibilité des finances publiques.
Le ministre des Finances, Cheikh Diba, reste attendu sur des clarifications urgentes.
L’absence d’un discours clair nuit à la crédibilité de l’État auprès des investisseurs.
Moody’s aussi pessimiste
Moody’s avait déjà donné le ton, en abaissant sa note de B1 à B3, elle aussi accompagnée d’une perspective négative.
Cela confirme un regard très critique sur l’évolution de l’économie sénégalaise.
Une réponse politique jugée tardive
Le président Diomaye Faye a tenté de rassurer, en niant toute dualité au sommet de l’État.
Mais cette sortie semble trop tardive pour inverser le jugement des agences.
Recommandation : un plan d’action économique urgent
Le signal est clair. Le Sénégal doit :
- Clarifier sa situation budgétaire réelle ;
- Révéler l’ampleur exacte de sa dette ;
- Présenter un plan de redressement crédible.
Les services du ministère des Finances doivent désormais concentrer tous leurs efforts sur la transparence et la restauration de la confiance des partenaires internationaux.