La justice sénégalaise fonctionne au ralenti depuis plusieurs semaines.
La grève des greffiers bloque les services judiciaires depuis le 18 juin 2025.
Les syndicats Sytjust et Untj ont reconduit leur mot d’ordre les 17 et 18 juillet.
Cette situation pénalise fortement les justiciables à travers tout le pays.
Des documents essentiels devenus inaccessibles
Les citoyens ne peuvent plus obtenir des documents délivrés uniquement par les greffes.
Parmi les pièces les plus demandées figure le casier judiciaire.
Ce document est indispensable pour les concours, les emplois ou les naturalisations.
Le certificat de non-inscription au casier judiciaire est aussi indisponible.
Il bloque les demandes de visa et les procédures de marché public.
Un blocage aux lourdes conséquences administratives
Les décisions de justice (jugements, arrêts, ordonnances) ne sont plus délivrées.
Ces documents sont nécessaires pour faire appel ou régulariser des titres fonciers.
Le certificat de nationalité sénégalaise ne peut plus être obtenu normalement.
Les demandeurs à l’étranger subissent directement ces retards.
Des actes notariés et judiciaires en suspens
La grève empêche aussi l’établissement d’actes notariés judiciaires.
Les successions, héritages et indivisions restent en suspens.
Les certificats de non appel ou non opposition ne sont plus disponibles.
La grève affecte même les procédures de libération conditionnelle ou provisoire.
Une crise sociale sans issue visible
Les syndicats dénoncent l’inaction du gouvernement face à cette paralysie.
Selon eux, la réunion du 14 juillet n’a donné aucun résultat concret.
Les autorités politiques étaient absentes de la rencontre avec l’administration.
Les grévistes exigent un protocole d’accord clair et juridiquement contraignant.
Les usagers pris en otage
Les citoyens font la queue sans rien obtenir dans les greffes paralysés.
Ils repartent frustrés, sans documents, ni explications concrètes.
La grève continue, et le dialogue social reste bloqué.
