Le vendredi 18 juillet, le gouvernement américain a officiellement annoncé son rejet des modifications proposées par l’OMS. Dans un communiqué conjoint, le ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr, et le secrétaire d’État, Marco Rubio, ont affirmé que ces amendements « compromettent le droit souverain des États-Unis à définir leur propre politique sanitaire ».

Sous la présidence de Donald Trump, les États-Unis ont clairement exprimé leur refus d’adhérer aux réformes du Règlement sanitaire international (RSI), adoptées en 2024 par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). En invoquant une atteinte à leur souveraineté sanitaire, les autorités américaines ont justifié leur opposition à ces amendements pourtant jugés essentiels pour mieux faire face aux futures pandémies.

dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, Robert Kennedy Jr connu pour ses positions vaccin sceptiques a dénoncé l’émergence d’un « système de contrôle technocratique ». Selon lui, les nouvelles règles risquent d’instaurer une centralisation excessive des décisions sanitaires à l’échelle mondiale, ce qui nuirait à l’indépendance nationale.

L’OMS déplore la position américaine

En réaction, l’OMS a qualifié cette décision de « regrettable ». L’agence onusienne a rappelé que les réformes avaient été adoptées en réponse aux lacunes révélées par la pandémie de Covid-19. Son objectif principal est de renforcer la coordination internationale et l’échange d’informations en cas d’urgence sanitaire. En outre, ces mesures entreront en vigueur le 19 septembre 2025.

Dans une déclaration officielle, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a insisté sur le fait que les amendements respectaient pleinement la souveraineté des États membres. Il a également précisé que l’OMS ne dispose d’aucun pouvoir d’imposer des confinements, des restrictions de voyage ou d’autres mesures contraignantes.

Une décision qui alarme les experts

De nombreux experts en santé publique ont exprimé leur inquiétude face à la position des États-Unis. Selon eux, cette décision envoie un signal préoccupant à la communauté internationale. En effet, certains États pourraient désormais être tentés de cacher les signes précurseurs d’une pandémie, faute d’un système d’alerte et de transparence suffisamment robuste un système que les réformes du RSI visent justement à instaurer.

Depuis son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump a renforcé sa politique de désengagement vis-à-vis de la santé mondiale. Il a drastiquement réduit les budgets alloués à ce secteur et confirmé le retrait des États-Unis de l’OMS, dont ils étaient pourtant le principal contributeur financier. Cette orientation accentue encore les tensions autour du rôle des États-Unis dans la gouvernance sanitaire internationale.

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