Alors que l’Iran connaît actuellement la semaine la plus chaude de l’année, avec des températures dépassant les 50°C, les autorités ont appelé la population à restreindre immédiatement sa consommation d’eau sous peine de sanctions. Selon les médias d’État, cette vague de chaleur, bien que saisonnière, s’avère particulièrement intense cette année.

Des niveaux de réserve historiquement bas

La situation est critique : les barrages qui alimentent Téhéran en eau affichent des niveaux historiquement bas, « les plus faibles depuis un siècle », selon la société provinciale de gestion de l’eau de la capitale, citée par l’agence de presse officielle. Un appel à réduire la consommation d’au moins 20 % a été lancé aux habitants. Quatre autres provinces ont émis des consignes similaires ces derniers jours.

Des normes strictes et des sanctions en cas d’excès

Le ministre de l’Énergie a rappelé, ce week-end, que la consommation doit être limitée à 130 litres par personne et par jour. Tout dépassement pourrait entraîner des poursuites judiciaires. Déjà, des réductions de la pression d’eau ont été mises en place dans certaines régions pour « mieux gérer les ressources ». Cette mesure entraîne parfois des coupures pouvant durer jusqu’à 18 heures, selon le journal conservateur Javan, qui rapporte de fréquentes interruptions à Téhéran et dans la province voisine d’Alborz.

Une crise structurelle aggravée par la sécheresse

Dès le mois de mars, des internautes avaient diffusé sur les réseaux sociaux des images alarmantes de réservoirs presque à sec. En cause : une sécheresse prolongée, mais aussi une gestion défaillante du secteur hydraulique. Les critiques sur la mauvaise planification et l’inefficacité des autorités se multiplient alors que le pays traverse une crise hydrique sans précédent.

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