Les autorités sénégalaises ont renforcé la sécurité dans le département de Bakel.
Elles ont interdit la circulation des motos de minuit à 6 heures du matin.
L’arrêté s’applique du 24 juillet au 24 août 2025, selon le préfet de Bakel.
Cette interdiction vise à prévenir les risques d’infiltration et d’attaques jihadistes.
Les motos sont souvent utilisées pour des opérations jihadistes transfrontalières.
Une mesure motivée par des attaques au Mali
Le 1er juillet, plusieurs villes maliennes ont subi des attaques coordonnées.
Ces offensives ont visé des positions militaires et causé la mort d’un civil.
Diboli, l’une des localités touchées, se situe à 500 mètres de Kidira, au Sénégal.
Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a revendiqué ces attaques.
Ce groupe est affilié à Al-Qaïda et très actif dans la région sahélienne.
Une menace qui se rapproche du Sénégal
Le JNIM multiplie ses incursions vers le Sénégal et la Mauritanie.
Il agit depuis la région frontalière du sud-ouest du Mali.
Selon le Timbuktu Institute, ses activités y ont « augmenté de façon exponentielle ».
Le groupe utilise la région de Kayes comme base pour attaquer les pays voisins.
Une influence jihadiste croissante au Sahel
Le JNIM domine le paysage jihadiste au Sahel depuis plusieurs années.
Il contrôle des zones entières au Mali, au Niger et au Burkina Faso.
Il tente maintenant d’étendre son influence vers les pays côtiers comme le Sénégal.
Le Sénégal renforce ses dispositifs de sécurité
Face à cette menace, le Sénégal reste en alerte à sa frontière malienne.
Il organise régulièrement des patrouilles avec l’armée malienne dans cette zone sensible.
Ce partenariat sécuritaire reste essentiel face à l’instabilité au Mali voisin.
Depuis 2012, le Mali traverse une grave crise sécuritaire alimentée par le jihadisme.
Des groupes affiliés à Al-Qaïda, à l’État islamique et à des milices communautaires sévissent.
La junte malienne, au pouvoir depuis les coups d’État de 2020 et 2021, peine à rétablir l’ordre.
