Réunis à Dakar, les représentants de la CEDEAO, des institutions financières, des gouvernements et des organisations agricoles examinent ensemble les stratégies pour faciliter l’accès des acteurs du secteur agricole au financement climatique, un levier devenu essentiel face aux défis environnementaux.
Cette rencontre régionale vise à renforcer les capacités des acteurs agricoles ouest africains à formuler des projets éligibles aux fonds internationaux pour le climat. Dans un contexte marqué par la montée des températures, la variabilité des précipitations et la multiplication des événements extrêmes, l’agriculture familiale, pilier de l’économie rurale, demeure particulièrement vulnérable.
La CEDEAO entend ainsi jouer un rôle d’interface entre les communautés agricoles et les partenaires techniques et financiers, en facilitant la mobilisation de ressources pour des initiatives résilientes et durables. Des pistes de collaboration ont été évoquées avec la Banque africaine de développement, le Fonds vert pour le climat et d’autres instruments de financement innovants.
L’enjeu est double : garantir la sécurité alimentaire dans les pays membres, tout en contribuant aux objectifs de réduction des émissions et d’adaptation définis par les accords climatiques internationaux. À Dakar, les participants ont insisté sur la nécessité d’une coordination régionale, de l’inclusion des femmes et des jeunes, ainsi que de la simplification des procédures d’accès aux fonds.
Cette mobilisation de la CEDEAO marque une volonté politique claire de faire de l’agriculture un moteur de résilience et de transformation face au changement climatique, dans une région où les défis environnementaux se doublent de contraintes économiques et sociales.