Ce jeudi 31 juillet à l’aube, des missiles et drones russes ont violemment frappé Kiev. L’assaut a fait au moins six morts, dont un garçon de six ans, et des dizaines de blessés. Selon les autorités ukrainiennes, cette offensive démontre l’urgence de durcir les sanctions contre Moscou, alors que le président américain Donald Trump vient d’imposer un nouvel ultimatum à Vladimir Poutine.
27 sites visés, un immeuble détruit
Timour Tkatchenko, chef de l’administration militaire de Kiev, a déclaré que les frappes ont visé 27 sites dans la capitale. « L’ennemi a attaqué la capitale avec des missiles et des drones », a confirmé le ministre de l’Intérieur Igor Klymenko. L’un des missiles a détruit une partie entière d’un immeuble résidentiel, a-t-il précisé. Les secours ont extrait deux survivants des décombres.
Des quartiers en deuil, un bilan qui risque de s’alourdir
À travers le pays, 300 drones et huit missiles ont été lancés, dont la majorité visait Kiev. Dans le quartier de Svyatoshin, quatre personnes ont péri, dont une mère et son enfant. À Solomiansky, deux autres victimes ont été recensées. Les secouristes poursuivent les recherches dans les décombres. Le bilan humain pourrait encore grimper.
Zelensky fustige un « spectacle meurtrier »
Le président Volodymyr Zelensky a dénoncé une nouvelle horreur. Le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiha a évoqué sur X un « matin horrible à Kiev ». Il a appelé à « une pression maximale sur Moscou » et salué la patience de Donald Trump. « Il est temps d’imposer la paix par la force », a-t-il lancé.
Moscou revendique un nouveau gain territorial
Le même jour, l’armée russe a revendiqué la prise de Tchassiv Iar, ville stratégique dans la région de Donetsk. Ce bastion de l’armée ukrainienne était au centre des combats depuis plusieurs mois. Moscou affirme l’avoir « libéré ».
Un contexte politique sous tension à Kiev
L’attaque intervient alors que le Parlement ukrainien s’apprête à voter sur un projet de loi modifiant la gouvernance des agences anticorruption. Une première version, votée le 22 juillet, plaçait ces instances sous la tutelle du procureur général. Cette réforme avait provoqué des manifestations à Kiev, dénoncée par la société civile et l’Union européenne. Face à la pression, Zelensky a proposé une nouvelle loi garantissant leur indépendance, soumise au vote ce jeudi.
Trump fixe un ultimatum à Poutine
Ces dernières semaines, les frappes russes se sont intensifiées. En réponse, Donald Trump a donné dix jours à Vladimir Poutine, à compter du mardi 29 juillet, pour cesser les hostilités, faute de quoi de nouvelles sanctions seront imposées.