Jeudi 31 juillet, un tribunal antiterroriste pakistanais a condamné Omar Ayub Khan, chef de l’opposition, à dix ans de prison. Il est accusé d’avoir incité à la violence lors des émeutes survenues en 2023, après l’arrestation de l’ancien Premier ministre Imran Khan.

Un verdict sévère, malgré l’absence de participation directe

Un tribunal de Faisalabad, dans l’est du pays, a reconnu Omar Ayub Khan coupable d’avoir incité aux émeutes, à la violence et aux incendies criminels, même s’il n’a pas participé aux manifestations. Le jugement repose sur son soutien public à Imran Khan, tombé en disgrâce après des accusations de corruption.

Le PTI dénonce une répression politique

Le PTI, principal parti d’opposition auquel appartiennent Imran Khan et Omar Ayub Khan, rejette catégoriquement la décision de justice.« Nous allons faire appel », a déclaré le chef du parti, en accusant les autorités de porter une grave atteinte à la démocratie. Le parti dénonce également une vague de répression ciblée. Il affirme que les tribunaux ont condamné plus d’une centaine de ses partisans, dont huit figures politiques, pour les mêmes chefs d’inculpation. À Londres, le porte-parole du PTI, Sayed Zulfikar Bukhari, a vivement critiqué ces condamnations en série. Selon lui, « enfermer les leaders de l’opposition les uns après les autres mine les fondements d’un pays déjà politiquement instable. »

Des critiques internationales persistantes

L’arrestation d’Imran Khan en 2023 continue de susciter l’indignation sur la scène internationale. En 2024, un groupe d’experts de l’ONU a dénoncé sa détention comme étant sans base légale et politiquement motivée.

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