La colère des familles d’otages israéliens monte en flèche. Ce samedi 2 août, elles ont manifesté à Tel-Aviv, sur la « place des otages ». Elles ont crié leur détresse et exigé un accord immédiat pour libérer leurs proches détenus à Gaza.
Sur place, l’émissaire américain Steve Witkoff est venu à leur rencontre. Envoyé en mission de soutien, il a tenté d’apaiser une foule en rage. À son arrivée, les familles ont scandé :« Ramenez-les à la maison maintenant. Nous avons besoin de votre aide ! ». La foule l’a accueilli avec des applaudissements nourris, selon Michel Paul, correspondant à Jérusalem.
Un face-à-face tendu
La veille, Steve Witkoff avait visité Gaza pour discuter de l’aide humanitaire. Le lendemain, il a passé près de trois heures à écouter les familles à Tel-Aviv. Toutes ont insisté sur un point : un cessez-le-feu immédiat pour libérer les otages.
Dans un communiqué, le Forum des familles d’otages a affirmé que l’émissaire avait renouvelé l’engagement du président Donald Trump et exprimé son soutien personnel. Pour rappel, 49 otages capturés le 7 octobre 2023 sont toujours retenus à Gaza. L’armée israélienne en a déclaré 27 morts.
Une douleur ravivée par de nouvelles images
En parallèle, le Forum a monté un camp symbolique cerné de barbelés. Ce geste fait suite à la diffusion de nouvelles vidéos d’otages par le Hamas et le Jihad islamique. Sur ces images, Evyatar David et Rom Braslavsky apparaissent amaigris et affaiblis. Le Forum dénonce des conditions « inhumaines ».
L’émotion a explosé. Anat Angrest, mère de l’otage Matan Angrest, a lancé un cri déchirant :« Depuis 48 heures, nous voyons des vidéos de l’Holocauste en couleurs. C’est une seconde Shoah. Elle se déroule sous les yeux du gouvernement israélien. À l’époque, nous n’avions pas d’État, Aujourd’hui, si. »
Aucun progrès sur le front diplomatique
Malgré l’intensité des appels, les négociations restent bloquées. En juillet, les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas ont échoué. Chaque camp accuse l’autre d’avoir fait échouer les discussions.
Face à cette impasse, le chef d’état-major israélien, le général Eyal Zamir, a durci le ton :« Nous poursuivrons les opérations militaires à Gaza sans relâche. »