Malgré son statut de grande puissance du basket féminin en Afrique, le Sénégal semble connaître un léger recul dans ses performances récentes, notamment contre le redoutable Nigeria, mettant en question sa domination continentale et sa capacité à renaître en tant que leader du palmarès.
La dernière édition de l’AfroBasket féminin 2025, disputée à Abidjan, a mis en lumière un constat amer : le Sénégal s’est incliné face au Nigeria en demi-finale sur le score de 75‑68, prolongeant ainsi une série de sept défaites consécutives contre les D’Tigress, tenantes du titre depuis plusieurs années . Pourtant, les Lionnes ont marqué leur terrain en éliminant le pays hôte, la Côte d’Ivoire, en quarts de finale (66‑60), sauvant l’honneur et validant leur billet pour les préqualifications de la Coupe du monde 2026.
Historiquement, le Sénégal est le pays le plus titré de l’AfroBasket avec onze championnats, mais sa dernière victoire remonte à 2015. Depuis lors, les Lionnes ont perdu en finale ou en demi-finale à chaque édition (2017, 2019, 2021, 2023), souvent face au même adversaire nigérian .
Cependant le tableau n’est pas sombre partout : dans les qualifications pour les tournois planétaires, l’équipe a arraché des victoires impressionnantes face au Brésil, à la République de Kirghiz ainsi qu’en phase préliminaire face au Rwanda et à la Guinée, ce qui souligne une capacité de réaction et de préparation sérieuse .
Le bilan global des derniers matchs montre 8 victoires pour 4 défaites depuis 2019 (777score.com), ce qui reste honorable. Mais l’impression d’un plafond atteint contre le Nigeria persiste : malgré une défense solide et un collectif renforcé, les Lionnes peinent à inverser la tendance lors des moments clé.
En 2025, sous la direction du nouveau sélectionneur Otis Hughley Jr., ancien coach des D’Tigress, les attentes étaient élevées. L’objectif : rompre une décennie sans titre et reconquérir le sommet continental . En dépit de la combativité affichée, notamment via les performances de Cierra Dillard ou Yacine Diop en match-clé, la marge face aux Nigérianes reste trop faible.
Dans l’état actuel des choses, il est juste de dire que le Sénégal ne domine plus le basketball féminin africain comme autrefois. Mais parler de véritable régression serait excessif : les bases sont solides, le talent existe, et la route vers la reconquête semble tracée, à condition d’améliorer le finishing dans les grandes confrontations.