Le PPA-CI dénonce une « vague de répression »
À moins de trois mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le climat se tend.
Le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par Laurent Gbagbo, dénonce des arrestations ciblées.
Selon son président exécutif, Sébastien Dano Djédjé, six militants ont été « enlevés dans la nuit de samedi à dimanche ».
Parmi eux : Pascale Zaholy, suppléante du député Michel Gbagbo, arrêtée par des hommes encagoulés.
Le parti parle d’« arrestations arbitraires » et d’« intimidation politique ».
Il exige la libération immédiate de ses membres.
Contexte : violences à Yopougon et arrestations en série
Dans la même période, des incidents violents ont éclaté à Yopougon.
Un bus public a été incendié, une voiture de police attaquée, et des agents molestés.
Des individus armés de machettes, de cocktails Molotov et d’armes à feu sont mis en cause.
Le procureur Oumar Braman Koné a annoncé plusieurs interpellations, sans divulguer les identités.
Le PPA-CI nie toute implication dans ces violences.
L’opposition affaiblie à l’approche du vote
Plusieurs figures de l’opposition sont déjà exclues du processus électoral.
Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Guillaume Soro sont radiés de la liste électorale.
Gala Kolebi, cadre du PPA-CI, a été condamné fin juin à 18 mois de prison pour diffusion de fausses nouvelles.
En juin, des jeunes du PDCI ont également été arrêtés pour trouble à l’ordre public.
Ouattara vise un quatrième mandat
Mardi, le président Alassane Ouattara a officialisé sa candidature pour un quatrième mandat.
Cette annonce accentue les tensions dans un paysage politique marqué par la défiance et les exclusions.