Des milliers d’Israéliens ont manifesté ce mardi contre la guerre à Gaza et pour la libération des otages encore détenus dans l’enclave palestinienne. Parallèlement, le gouvernement débat de la poursuite des opérations militaires, un plan qui divise jusqu’au sommet de l’état-major.

Un état-major divisé

Le chef de l’armée israélienne, Eyal Zamir, a critiqué ouvertement le plan du Premier ministre Benyamin Netanyahu visant à conquérir les dernières zones non contrôlées de Gaza. Selon lui, cette offensive pourrait mettre en danger la vie des 20 otages israéliens encore détenus ainsi que celle des soldats. En effet, il a déclaré à ses hauts gradés : « La culture du désaccord est indissociable de l’histoire du peuple d’Israël. Nous continuerons à exprimer notre position sans crainte. »

Cependant, malgré ses réserves, Zamir a donné les ordres de mobilisation des réservistes et supervisé l’évacuation des civils gazaouis des zones concernées. La principale divergence réside dans le calendrier : Zamir privilégie un accord partiel avec le Hamas pour libérer les otages, tandis que d’autres généraux et le gouvernement insistent sur un accord global, voire la reddition totale du Hamas.

Mobilisation populaire et pression sur le gouvernement

En parallèle, la population israélienne s’est massivement mobilisée dans les rues. Les barrages routiers, les rassemblements devant les domiciles des ministres et sur la place des Otages témoignent de la colère citoyenne. Par conséquent, des proches d’otages ont publiquement interpellé les autorités. Einav, mère d’un otage, a lancé : « Netanyahu, pourquoi traînes-tu des pieds ? Il faut poser les bases d’un accord immédiatement. » De son côté, Ruby Chen, père d’un otage américano-israélien présumé mort, s’adresse au président américain : « M. Trump, vous nous avez promis que chaque otage rentrerait chez lui. C’est le moment d’agir, même si le Hamas n’est pas encore détruit. »

Une journée décisive

Enfin, en fin d’après-midi, une manifestation doit se tenir devant le bureau du Premier ministre à Jérusalem, pendant que le cabinet de sécurité débattra de la poursuite de l’offensive. Ensuite, un rassemblement massif est prévu le soir à Tel Aviv pour clore cette deuxième journée de protestations en dix jours.

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