La Chine renforce son ancrage économique au Brésil. En 2024, les investissements chinois y ont plus que doublé, atteignant leur niveau le plus élevé depuis la pandémie de Covid-19. Avec 39 projets totalisant plus de quatre milliards de dollars, le Brésil devient non seulement le premier pays émergent pour les capitaux chinois, mais aussi la troisième destination mondiale, derrière le Royaume-Uni et la Hongrie, selon le Conseil des affaires Brésil-Chine.
L’énergie en tête des priorités
Le secteur de l’électricité capte la plus grande part des investissements. Pékin y a injecté près d’1,5 milliard de dollars dans 22 projets, principalement dans le solaire et l’éolien, majoritairement consacrés à de nouvelles installations.
La Chine poursuit aussi ses engagements dans les hydrocarbures, avec près d’un milliard de dollars dans le pétrole, et dans les minerais stratégiques. Elle a notamment acquis Taboca, producteur d’étain, de niobium et de tantale en Amazonie.
Une dynamique industrielle sans précédent
L’industrie brésilienne profite également d’une année record, la meilleure depuis dix ans. Les constructeurs automobiles BYD et Great Wall Motor agrandissent leurs usines, tandis que plusieurs fabricants de batteries s’implantent. Cette vague d’investissements plus ciblés répond aux priorités de réindustrialisation et de transition verte du Brésil.
Pékin consolide son avance face à Washington
Alors que les États-Unis renforcent leurs barrières douanières, Pékin s’impose comme un partenaire incontournable. Depuis 2007, la Chine a déjà investi plus de 77 milliards de dollars au Brésil. Tout indique que ce partenariat stratégique pèsera encore davantage dans les années à venir.