Le Centre de recherches pour le développement international (CRDI) a organisé un Dialogue politique pour la capitalisation du programme Ados. L’objectif : améliorer la santé reproductive des adolescentes au Sénégal. La rencontre a révélé que les violences basées sur le genre persistent, surtout à Kolda, où certaines pratiques traditionnelles compromettent les droits des jeunes filles.

Mariages précoces et excision menacent les adolescentes

L’étude relayée par la RTS montre qu’une adolescente sur cinq à Kolda se marie ou est contrainte de le faire. Le taux d’excision atteint 70 %. Marie-Gloriose Ingabire, directrice régionale du CRDI, précise : 66 % des mariages concernent des filles de moins de 18 ans. Les adolescentes subissent fréquemment violences physiques et sexuelles.

Le Canada soutient la santé reproductive

La diplomatie canadienne renforce son engagement. Caroline Albert, directrice de la coopération à l’ambassade du Canada, rappelle : le Canada investit 1,4 milliard de dollars sur dix ans pour la santé mondiale, dont la moitié pour la santé reproductive. Quinze projets de recherche participative ont déjà analysé les violences contre les jeunes filles au Sénégal.

L’État doit protéger les adolescentes

Alassane Diallo, directeur général de la Jeunesse et des Sports, demande de renforcer les mécanismes de protection contre toutes formes de violences.

Les chiffres mondiaux confirment le problème

L’UNICEF rapporte que 70 % des filles sénégalaises de 15 à 19 ans ont subi une violence physique ou sexuelle. L’enquête du CRDI auprès de 940 adolescentes, dont plus de la moitié sont scolarisées, appelle la société à agir pour offrir un avenir sûr et libre de ces pratiques.

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