Les relations entre l’Algérie et le Mali se sont fortement détériorées après l’abattage d’un drone malien à Tinzaouatène le 1er avril. Bamako a accusé Alger d’agression et saisi la Cour internationale de justice (CIJ) contre le régime du président Tebboune.
La CIJ a confirmé avoir reçu la requête malienne, ce qui contredit les dénégations d’Alger.
L’Algérie dénonce une instrumentalisation de la CIJ
Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ahmed Attaf, a accusé la junte malienne de vouloir « instrumentaliser cet auguste organe judiciaire des Nations Unies » pour se chercher un bouc-émissaire.
Il a qualifié cette démarche de « trop grossière pour être crédible » et affirmé que l’Algérie ne s’en rendra pas complice.
Une critique sévère de la junte malienne
Ahmed Attaf a relevé le paradoxe d’un pouvoir malien qui « foule au pied la légalité nationale » tout en prétendant défendre le droit international.
Selon lui, la junte a mené le Mali au désastre politique, économique et sécuritaire, tout en instaurant une « banqueroute morale ».
Vers un refus formel de la procédure
Face à cette situation, l’Algérie a indiqué qu’elle notifiera à la CIJ, « en temps opportun », son refus de la procédure, qu’elle qualifie de manœuvre politisée.