À Kédougou, cœur de l’activité aurifère, le ministre Birame Soulèye Diop a défendu cette semaine une vision inclusive et éthique du secteur minier.

La RSE désormais encadrée

Se prononçant sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE), le ministre a rappelé que cette notion n’était pas explicitement codifiée dans le Code minier. Elle est néanmoins encadrée par la loi d’orientation et le Fonds d’Appui au Développement Local (FADL).

Entre 2024 et 2025, une entreprise minière a investi 5 milliards dans la RSE. « Sur une année, cela représente à peine 1 milliard, soit moins de 0,5 % d’un chiffre d’affaires de 165 milliards, alors que la moyenne historique se situe entre 0,3 et 0,7 % », a expliqué Birame Soulèye Diop.

L’État du Sénégal a fixé le taux du FADL à 0,5 % du chiffre d’affaires afin d’assurer une redistribution équitable des richesses minières aux communautés. « Arrêtons de parler de RSE de manière vague. Désormais, c’est codifié dans le cadre du FADL », a-t-il insisté.

L’enjeu moral de l’exploitation minière

Au-delà des chiffres, le ministre a rappelé la dimension humaine et morale de l’exploitation minière :
« Cette terre était un espace de vie, parfois des cimetières. Quand des populations doivent être déplacées, quand un cimetière est déménagé, comment évaluer sa valeur morale ? »

Clauses de stabilité et respect des communautés

Birame Soulèye Diop a également évoqué les clauses de stabilité contenues dans les conventions minières. Selon lui, elles n’exonèrent pas les compagnies de leurs obligations environnementales ni du respect des droits des communautés locales.

Les Journées Portes Ouvertes offrent une opportunité de dialogue pour bâtir un secteur minier profitable à tous, tout en garantissant la préservation de l’environnement et la dignité des populations impactées.

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