Lors de la présentation des résultats de la Revue annuelle conjointe (RAC) 2025, le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, Abdourahmane Sarr, a salué les performances macroéconomiques du Sénégal, tout en pointant des faiblesses structurelles qui freinent l’impact réel des politiques publiques.
Des chiffres encourageants… mais une efficacité limitée
- Croissance 2024 : 4,7%, portée par le secteur primaire.
- Prévision 2025 : 8,9%, au-dessus de la projection initiale.
- Inflation maîtrisée à 2,6%.
- Baisse de la dette et du déficit public, poursuivant une trajectoire de stabilisation.
Cependant, le taux d’exécution physique du Plan triennal économique et social (PTER) recule de 3,9% à 3,7%, signe que les projets annoncés ne se traduisent pas encore sur le terrain.
« Arrêter les effets d’annonce »
Selon Abdourahmane Sarr, ces performances doivent s’accompagner d’un « rapport franc et sincère » avec les acteurs économiques, afin d’éviter les effets d’annonce non suivis d’action, qui minent la confiance du secteur privé.
« Ce qui freine l’efficacité de l’action publique, ce n’est pas la planification, c’est l’exécution », a-t-il martelé, dénonçant les dépenses extrabudgétaires et les projets non réalisés malgré leur inscription dans les plans officiels.
Ce que le ministre propose
Pour rompre avec les retards chroniques d’exécution, il appelle à :
- Des allocations sectorielles plus ciblées et massives,
- Une planification harmonisée entre ministères,
- Une coopération économique plus cohérente,
- Un élargissement de l’assiette fiscale pour financer durablement l’Agenda 2063 et la stratégie SNDES 2030-2050.