Une crise militaire secoue Madagascar.
Un contingent de soldats affirme avoir pris le contrôle des forces armées nationales.
L’annonce est intervenue dimanche, après leur ralliement aux manifestants anti-gouvernementaux la veille.
Ces militaires ont appelé les forces de sécurité à refuser les ordres du pouvoir.
Un communiqué diffusé depuis le quartier général du CAPSAT
Les officiers du contingent ont publié une déclaration vidéo officielle.
Ils affirment que tous les ordres militaires émanent désormais du CAPSAT.
Cette base, située en périphérie d’Antananarivo, devient donc le centre du commandement militaire.
Elle contrôlera les forces terrestres, aériennes et maritimes du pays.
Le spectre d’une mutinerie historique
Cette base militaire n’en est pas à sa première rébellion.
En 2009, le CAPSAT avait déjà conduit une mutinerie décisive.
Ce soulèvement populaire avait alors porté au pouvoir l’actuel président Andry Rajoelina.
Aujourd’hui, l’histoire semble se répéter dans un climat de tension croissante.
Des manifestations massives à Antananarivo
Une nouvelle manifestation est prévue ce dimanche matin dans la capitale.
Elle intervient pendant les funérailles d’un soldat tué lors des affrontements de la veille.
Samedi, Antananarivo a connu l’une des plus grandes mobilisations depuis septembre.
Des milliers de manifestants ont protesté contre les coupures d’eau et d’électricité.
Peu à peu, ce mouvement a pris une dimension politique plus large.
Les protestataires exigent désormais la démission du président Andry Rajoelina.
Le mouvement, initié par la génération Gen Z, symbolise la colère d’une jeunesse en crise.
Une situation politique explosive
Le ralliement d’une partie de l’armée fragilise davantage le pouvoir en place.
Le gouvernement tente de maintenir le contrôle face à la contestation grandissante.
Les observateurs craignent un affrontement ouvert entre militaires et pouvoir civil.
Madagascar s’enfonce ainsi dans une nouvelle phase d’instabilité politique.
