Ce lundi matin, les ex-temporaires des Chemins de fer ont envahi les rails à Thiès.
Ils ont paralysé le trafic ferroviaire pour dénoncer le non-paiement de leurs pensions.
Selon leur président, Aly Diallo, cette action vise à interpeller une fois de plus l’État.
Il a déploré l’absence de réaction des autorités malgré plusieurs démarches officielles.
« Nous avons saisi l’État, mais personne ne nous répond », a-t-il déclaré avec amertume.
Des années de service sans pension
Leur principale revendication concerne le non-versement des pensions des anciens agents.
Certains ont servi plus de 37, voire 40 ans, sans percevoir leurs droits.
Aly Diallo évoque un manquement grave dans la gestion des retraites ferroviaires.
« Nous avons laissé du temps aux nouvelles autorités, mais rien n’a bougé », a-t-il ajouté.
Face à cette inaction, les travailleurs estiment que la situation ne peut plus durer.
Une dette estimée à plus de 5 milliards
Interrogé sur le montant dû, Aly Diallo a précisé les chiffres disponibles.
En 2022, la dette envers les anciens agents s’élevait à 5,2 milliards de francs CFA.
« Cette somme augmente, car l’État ne paie toujours pas », a-t-il expliqué.
Les ex-temporaires exigent donc le règlement intégral de cette créance.
Ils appellent à une solution rapide pour éviter une aggravation du conflit social.
Une mobilisation qui se poursuit
Malgré une rencontre avec la tutelle ce lundi, la tension reste forte à Thiès.
Les anciens employés maintiennent leur mouvement de protestation devant la gare.
Ils comptent poursuivre leur sit-in jusqu’à obtenir gain de cause.
Leur détermination montre la profondeur du malaise social au sein du secteur ferroviaire.
Les regards se tournent désormais vers l’État, appelé à agir sans plus tarder.
