Un symbole de résistance devenu figure controversée
Beaucoup voyaient en Guy Marius Sagna un modèle d’intégrité.
L’activiste sénégalais s’était illustré par son courage face à l’injustice.
Sous Wade et Macky Sall, il avait connu les geôles pour ses positions fermes.
Il incarnait la voix du peuple contre la dérive autoritaire et la corruption.
Son combat pour la démocratie et les droits humains forçait le respect.
Cependant, l’homme engagé d’hier semble aujourd’hui avoir changé de cap.
Un soutien surprenant à l’Alliance des États du Sahel
Désormais député à la CEDEAO, Sagna soutient ouvertement l’Alliance des États du Sahel (AES).
Ce revirement soulève des interrogations sur sa cohérence politique.
Celui qui dénonçait les abus reste étrangement silencieux face aux régimes militaires.
Son silence face aux violations des droits humains choque de nombreux observateurs.
Cette attitude tranche avec son engagement passé pour la liberté et la justice.
Les dérives des régimes du Sahel passées sous silence
Au Niger, un président élu est toujours détenu par la junte.
Au Mali, Moussa Mara a été arrêté pour un simple tweet critique.
Au Burkina Faso, journalistes et opposants sont emprisonnés sans procès.
Des avocats comme Me Guy Hervé Kam ont même été envoyés de force au front.
Ces régimes répriment toute voix dissidente avec une brutalité inquiétante.
Autrefois prompt à dénoncer l’injustice, Sagna garde cette fois le silence.
Une cécité sélective dénoncée
Autrefois lucide face aux excès des dirigeants de la CEDEAO,
Sagna semble aveugle devant les dérives du Sahel.
Il condamne les « ploutocrates » de Lomé mais ignore les abus des juntes.
Cette attitude alimente les accusations d’hypocrisie politique.
Beaucoup y voient un reniement de ses propres valeurs.
De Guy Marius à Guy Tartuffe Sagna
Certains parlent désormais de Guy Tartuffe Sagna.
L’ancien défenseur des opprimés s’allie à ceux qu’il aurait autrefois combattus.
Il critique les élites corrompues mais soutient des régimes autoritaires.
Ce paradoxe ternit son image d’activiste intègre.
Il semble sacrifier ses idéaux sur l’autel d’un panafricanisme dévoyé.
Un combat menacé par ses propres contradictions
Ironie du sort, Sagna n’aurait pas survécu politiquement au Mali, au Niger ou au Burkina.
Là-bas, un activiste comme lui serait emprisonné ou réduit au silence.
Cette réalité rend son soutien aux régimes militaires d’autant plus troublant.
Ses choix actuels risquent d’effacer le mérite d’une vie de combat.
L’histoire jugera les faux prophètes
L’histoire reste un juge impitoyable.
Sagna doit mesurer la portée de ses silences et de ses alliances.
Être anti-impérialiste ne signifie pas rejeter la démocratie.
La souveraineté ne peut se construire au mépris des droits humains.
Sans cohérence, le combat devient mensonge.
Et l’histoire, elle, ne pardonne jamais aux faux prophètes.
