Deux détenus au cœur du débat public

Badara Gadiaga et Abdou Nguer, accusés de diffusion de fausses nouvelles et d’offense à l’autorité, restent en détention.
Leur situation relance le débat sur la liberté d’expression et la judiciarisation du discours public.
Malgré le changement de régime, les arrestations pour des opinions exprimées continuent d’inquiéter.

Alioune Tine dénonce une dérive judiciaire

Le défenseur des droits humains Alioune Tine appelle à une réforme du système judiciaire.
Selon lui, les deux prévenus ne devraient plus être en prison.
« Il faut libérer Badara Gadiaga et Abdou Nguer. Leurs dossiers sont vides », a-t-il déclaré.
Pour M. Tine, ces affaires relèvent du débat démocratique, pas du droit pénal.

Vers une approche non judiciaire du débat public

Alioune Tine préconise une régulation par les organes spécialisés.
« Ces questions doivent être gérées par le CNRA, le Cored ou les animateurs eux-mêmes », estime-t-il.
Il invite la justice à se retirer du champ de la communication publique.
« La police de l’espace public n’est pas du ressort du procureur », insiste-t-il.

Les chefs d’accusation

Abdou Nguer est poursuivi pour offense au chef de l’État et diffusion de fausses nouvelles.
Badara Gadiaga est, lui, accusé de fausses nouvelles et d’offense à une personne exerçant des prérogatives présidentielles.
Leurs avocats espèrent une issue rapide, d’autant que les appels à leur libération se multiplient.

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